Création juin 2012
d’après Shakespeare
Mise en scène : Éric Damois
Avec : Clothilde Guillemet (Lady Anne), Clothilde Sansom (Elisabeth), Annie Germain (Duchesse d’York), Dominique Martin (Margaret), Olivier Martinez (Richard), Jean-François André (Buckingham / Spectre de Henri VI), Ludwig Maudrich (Stanley / Prince Edouard), Mohammed Talaghanouim (Ratcliff), Myriam Baudu (Brakenbury), Annick Greverand (Rivers / Deuxième citoyen), Thibaud Crevel (Hasting / Richmond), Patricia Lionnet (Le jeune York), Nicolas Humez (Clarence/ Blunt), Agnès Bethune (Lord Maire), Carole Picard (Premier meurtrier / Deuxième Messager), Vanina Massolin (Deuxième meurtrier / Troisième Messager), Agnès Louiset (Premier citoyen / premier Messager), Christiane Morice (Troisième citoyen).
« La pièce évoque l’ascension et la chute brutale de Richard III. La pièce met très librement en scène des événements qui précèdent la fin de la guerre des Deux-Roses, en 1485, lorsque la dynastie des Plantagenêts fait place à celle des Tudors.
Quand Édouard IV mourut subitement, en 1483, l’agitation politique et dynastique reprit. Sous Édouard IV, des frictions étaient apparues entre les Woodville (Rivers et Grey, famille de la reine), et leurs rivaux, qui n’acceptaient pas le statut de favoris que les Woodville avaient acquis à la cour et ne voyaient en eux que des parvenus affamés de pouvoir. Or, au moment de la mort prématurée d’Édouard, son héritier, Édouard V, avait seulement 12 ans. Les Woodville étaient en situation d’influencer le gouvernement futur du jeune roi, puisqu’Édouard V avait été élevé à Ludlow sous la direction du comte Rivers. C’en était trop pour une grande partie du clan minoritaire anti-Woodville et, dans sa lutte pour obtenir le protectorat du jeune roi et le contrôle du conseil, elle se rallia au duc de Gloucester, Richard, le frère d’Édouard IV, que le défunt roi avait appelé sur son lit de mort pour faire de lui le Protecteur de l’Angleterre.
Avec l’aide de Hastings, il arracha le jeune roi aux Woodville et le fit enfermer dans la Tour de Londres, où il fut rejoint plus tard par son frère cadet âgé de 9 ans, Richard, duc d’York. En position de force, Richard put alors prétendre que le mariage d’Édouard IV et d’Elizabeth Woodville avait été invalide, et que les deux garçons étaient donc illégitimes. Le parlement donna son accord et promulgua le Titulus Regius, qui faisait officiellement de Gloucester le roi Richard III. Les deux garçons emprisonnés, connus comme « les Princes de la Tour » disparurent, peut-être assassinés.
Comme Richard était le meilleur général des York, beaucoup d’entre eux l’acceptèrent, voyant en lui un chef plus capable de les maintenir au pouvoir qu’un garçon qui aurait dû régner assisté d’un conseil de régents. Dans le camp opposé, les Lancastre plaçaient maintenant leurs espoirs sur Henri Tudor, comte de Richmond, celui-ci débarqua dans le Pembrokeshire dans l’été 1485 et il rassembla des partisans pendant sa marche à travers le Pays de Galles. Richard fut vaincu et tué à la bataille de Bosworth Field et Richmond devint roi d’Angleterre sous le nom de Henri VII.
Il consolida alors sa position en se mariant avec Élisabeth d’York, la fille d’Édouard IV et la meilleure prétendante yorkiste survivante. Il réunit ainsi les deux maisons royales, et combina les symboles rivaux de la rose rouge et de la rose blanche dans le nouvel emblème rouge et blanc des Tudor.
Pour plus de sûreté il prit soin de faire exécuter au moindre prétexte quiconque pouvait prétendre au trône, politique poursuivie par son fils Henri VIII…
On a souvent montré Richard III comme l’archétype du tyran assoiffé de sang. Nous nous sommes attachés à le montrer, tel qu’il fut… un homme de son temps. Où la marche vers le pouvoir est jalonnée de sang…
Quand la pièce commence, Richard est en train de raconter l’accession au trône de son frère, le roi Édouard IV d’Angleterre, fils aîné du défunt duc Richard d’York… »
Réprésentations :
Le Poulailler (Le Havre) – 1er, 2 et 3 juin
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